LES RELIGIONS M'EMMERDENT;

Les religions m’emmerdent. Nos Anciens, qu’ils furent égyptiens, grecs, romains, civilisés ou barbares, vénéraient les ibis, les renards, les arbres, les dieux du vent, de la pluie, du tonnerre, de la mer, du ciel. Toutes ces divinités vivaient au milieu des hommes, dansaient avec leurs femmes, tuaient des lions pour se vêtir, partageaient la terre en prenant soin de ne pas la saloper. Aujourd’hui encore, au Brésil, les Indiens Guaranis déifient les arbres, les animaux, les rivières, affirmant que la nature fait partie de la famille. Et à l’autre bout de la terre les Japonais vénèrent les forces issues de la nature y compris le dragon tapi sous leurs pieds qui agite, de temps en temps, son épine dorsale, provoquant séismes et tsunamis. En revanche, les religions actuelles, toutes, prétendent qu’il n’y a qu’un seul dieu et qu’il est le plus grand (le plus grand de qui puisqu’il est seul ?), qu’il vit quelque part dans les nuages, au paradis, loin des hommes, avec son fils, le saint-esprit et certains vont jusqu’à lui ajouter mille vierges. Alors qu’est-ce qu’il en a à faire de notre planète s’il est au paradis et s’il a toutes ces vierges et ce saint spiritueux à 40° qu’il boit sans modération parce que lorsqu’on est le Dieu le plus grand on ne se modère pas, Monsieur, on écluse. Santé ! Personnellement, je préfère des dieux plus petits qui ne me demandent pas de m’agenouiller, de m’habiller comme ci et comme ça en me prosternant, des petits dieux qui n’ont de grand que la sagesse et qui font que l’esprit de mon oncle décédé l’année dernière anime ce chien qui aboie vigoureusement après une trottinette, ou bien habite ce somptueux bougainvillier, ce majestueux platane, ou encore cette rivière poissonneuse, ou plus modestement vit retranché dans ce petit vase de Daum, au milieu de mes crayons de couleurs.